Ellen Johnson Sirleaf, la presidente du Liberia a été décernée au prix Nobel de la Paix avec deux militantes des droits de l'homme, sa compatriote Leymah Gbowee y la Yéménite Tawakkul Karman.
Sirleaf est la première femme à avoir été élue présidente d'un Etat africain. Celle qui briguera un second mandat lors de la présidentielle du 11 octobre au Liberia, est entrée dans l'histoire en devenant en 2005 la première femme élue chef de l'Etat sur le continent africain, à la tête d'un pays de quatre millions d'habitants traumatisé par des guerres civiles qui, de 1989 à 2003, ont fait quelque 250 000 morts, détruit ses infrastructures et son économie.
Leymah Gbowee est une militante pacifiste qui a contribué à mettre fin aux guerres civiles ayant ravagé son pays jusqu'en 2003. Depuis qu'elle s'est illustrée dans des mouvements de non-violence, cette quadragénaire, issue de l'ethnie Kpellé, a trouvé un autre surnom sur la scène internationale : "La guerrière de la paix".
Le comité Nobel distingue Tawakkul Karman, qui a œuvré pour la paix, la démocratie et les droits des femmes avant et pendant le "printemps arabe". Le comité Nobel espère que le prix décerné à ces trois femmes "contribuera à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et à exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent representer pour la paix et la démocratie". La lauréate a dédié ce prix à "tous les activistes du printemps arabe", indiquant qu'il s'agissait "d'un honneur pour tous les Arabes, les musulmans et les femmes".
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